La nature à l'état pur!
La nouvelle Zélande, ce n'est pas une seule ile contrairement à l'idée que nous, européens, nous faisons de ce pays de l'autre côté de la terre. Ce sont en fait trois iles principales et une multitudes d'autres petites iles disséminées autour du pays jusqu'à l'Antarctique.Retour sur Stewart Island pour compléter l'article précédent en vous parlant un peu du Rakiura track, une des 10 great walks du DOC (Department of Conservation) que l'on peut faire dans le parc national. Et ensuite, dans les pas de Rakiura la sauvage, laissez moi vous présenter Ulva la préservée, un petit paradis de biodiversité conservé grâce aux efforts du DOC et de ces bénévoles!
Rakiura Park
Stewart Island, aussi appelé Rakiura, est en grande partie recouverte par le Parc National Rakiura. Une des limites du parc se trouve au nord d'Oban à la plage de Lee Bay. C'est aussi de là que partent les chemin de randonnées. Avec Clotilde, nous nous sommes lancées un petit défi! Petit mais de taille : Faire la great walk de l'île "Rakiura Track".Trois jours, 32 km, deux nuits en tente en forêt et de quoi manger et boire pendant toute cette rando! Voilà tout ce qu'il nous fallait au départ! Le tout mélangé avec un peu de motivation et de bonne humeur!
Clotilde et moi équipées pour le départ à Lee Bay :) |
Oublier le confort et être prêt à malmener un peu son dos : deux clés à la réussite. Avec, idéalement, un bon compromis des deux. En effet, plus on limite le confort moins le sac est lourd. Mais clairement il faut savoir que 3 jours de nourritures et d'eau potable c'est ce qui pèse le plus dans le sac à dos! L'eau accessible sur le track est uniquement de l'eau de pluie qu'il est déconseillé de boire sans la faire bouillir ou sans la filtrer. Et comme nous n'avions pas trouvé en dernière minute un petit réchaud léger et qui rentrait dans le budget, nous avons dû porter pas mal d'eau! Ensuite, il faut aussi oublier le confort d'un intérieur chaud, d'une cuisine et d'une salle de bain. Le track comporte des toilettes à chaque camping, toilettes sèches évidemment! Une bonne aventure qui restera dans nos mémoire!
Chemin de randonnée entre Port William et North Arm |
Arpenter ces chemins de randonnées, c'est surtout la chance de marcher et de vivre dans la quiétude et de respirer l'air pur avec pour seuls compagnons le bruit des vagues, le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles. On pourra ainsi jeter des coups d’œil à la mer pendant le premier et le troisième jour de randonnées qui longe la côte, et profiter des fougères arborescentes et des arbres formant la canopé (Rimu, Miro, Totora et rata) de cette immense forêt pendant la deuxième journée. C'est l'occasion aussi de découvrir le travail des premiers exploitants de bois qui vécurent sur cette île au début du XXe siècle. Difficile d'imaginer en voyant les restes de ces scieries qu'autrefois des familles entières vivaient ici, isolées mais profitant des plaisirs simples de la vie (si on en croit les photos d'archives), et les tramways qui traversaient l'ile pour transporter le bois.
Site historique de la scierie de Maori Beach |
Ulva Island
La dernière journée que nous auront passé sur Stewart Island avec Clotilde aura été une des plus belle. Car oui, il faut rester philosophe! Même si ce wwoofing ne s'est pas révélé aussi positif que nous l'avions espéré, il nous aura tout de même fait vivre de très beaux moments. Le fils de la famille nous a offert la possibilité de passer notre dernière matinée à Ulva Island. Conduisant un des ferrys et water-taxis permettant aux touristes de se rendre sur cette petite île, ils nous a invité à joindre un des bateaux! Et quelle belle initiative! Nous avons ainsi pu passer une matinée à explorer cette petite île et à observer toutes sortes espèces animales et végétales, avec de belles surprises à la clé!
Transformer Ulva Island en un sanctuaire protégeant la biodiversité et vide de toute espèces introduites est donc un projet de conservation d'ampleur mené par le DOC (département de Conservation)! Les espèces invasives sont un fléau qui met en péril la biodiversité locale. Au prix de lourds efforts, bénévoles et employés du DOC on permis à la faune et flore locale de regagner leur territoire et de se reproduire plus sereinement. L'élimination de milliers de rats (espèce introduite et opportuniste) a pris 4 ans. Elle a rapidement eu un effet positif sur les populations d'oiseaux et sur la régénération de certaines espèces de plantes. En l'absence de prédateur, c'est un environnement sûr pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de plantes rares
Arrivée à Ulva Island de bon matin, Post Office Bay |
Transformer Ulva Island en un sanctuaire protégeant la biodiversité et vide de toute espèces introduites est donc un projet de conservation d'ampleur mené par le DOC (département de Conservation)! Les espèces invasives sont un fléau qui met en péril la biodiversité locale. Au prix de lourds efforts, bénévoles et employés du DOC on permis à la faune et flore locale de regagner leur territoire et de se reproduire plus sereinement. L'élimination de milliers de rats (espèce introduite et opportuniste) a pris 4 ans. Elle a rapidement eu un effet positif sur les populations d'oiseaux et sur la régénération de certaines espèces de plantes. En l'absence de prédateur, c'est un environnement sûr pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de plantes rares
Stewart Island Robin, une des espèces que l'on peut avoir le bonheur de rencontrer à Rakiura et Ulva Island |
Parmi toutes les espèces, nous aurons eu la chance d’observer entre autre les kakariki (Peroquets de NZ, voir lien vers le site du DOC en bas de page), les tīeke (créadion rounoir, Philesturnus carunculatus) très rares et les charmants ngirungiru (miro mésange, Petroica macrocephala). Evidemment, deux petits passereaux téméraires nous ont accompagnés en suivant nos pas : le Miro robisole de Stewart (Stewart Island Robin ; Petroica australis rakiura) et le Piwakawaka, Rhipidure à collier en francais (fantail ; Rhipidura fuliginosa).
Mais de toute évidence, même si les oiseaux sont au cœur de ce projet de conservation ils ne sont pas les seuls concernés. la flore occupe également une place centrale. Hormis de rares spécimen anciens conservés pour leur valeur historique, seules les plantes endémiques sont protégées. On trouvait autrefois à Ulva un jardin botanique créé par Charles Traill. On peut toujours observer le vieux hêtre, un désespoir du singe et un houx qui restent les seules espèces importées.
Bonheur et surprise, découvrir Tmesipteris une plante qui poussait déjà à l'époque des dinosaures |
Bel exemple de conservation : le punui (Stilbocarpa lyallii). Les rats trouvent leurs graines tellement appétantes que la plante avait disparu d'Ulva. Elle a réapparu depuis la disparition des rats, opossums et cerfs. Autre petite curiosité : Tmesipteris, une espèce qui a la même apparence depuis 400 millions d'années! Ces plantes sont introuvables dans l'hémisphère nord et ont perduré en Nouvelle Zélande après la séparation du Gondwana.
Les kiwis n'étaient pas au rendez vous pendant notre semaine insulaire, ce qui n'aura pas suffit à entamer ma bonne humeur! Nnous aurons bien profité des beautés que recèle la nature! Ne fermez jamais les yeux, il y a toujours de quoi s'émerveiller dans de petits coins de paradis!
Plus d'infos :
sur la randonnée :
https://www.doc.govt.nz/parks-and-recreation/places-to-go/southland/places/stewart-island-rakiura/rakiura-national-park/things-to-do/rakiura-track/
sur Ulva Island :
www.ulvaisland.org
http://www.ulva.co.nz/
https://www.doc.govt.nz/parks-and-recreation/places-to-go/southland/places/stewart-island-rakiura/ulva-island-te-wharawhara/
Pour en apprendre plus sur les oiseaux de NZ :
http://nzbirdsonline.org.nz/
https://www.doc.govt.nz/nature/native-animals/birds/birds-a-z/nz-parakeet-kakariki/