lundi 15 janvier 2018

Le trou dans la couche d'Ozone


        Aujourd'hui, j'ai encore pris un coup de soleil, alors c'est le thème que j'ai eu envie d'aborder! Évidemment le lien n'est pas forcément frappant, mais en fait il est plus que logique! Au dessus de la Nouvelle-Zélande, il y a peu d'Ozone! Le soleil est donc plus violent, nous sommes moins protégés ici qu’ailleurs et donc nous prenons plus de coup de soleil!
       Tout ceux qui sont nés au plus tard dans les années 80 se rappellent surement de la médiatisation très importante du fameux trou dans la couche d'Ozone. Et puis après? On en a plus tant entendu parler. Mais il est toujours là et certaines parties du globe sont encore très concernées!

La couche d'Ozone

        L'ozone est un gaz composé de trois molécules d'oxygène (O3). Il est créé dans la haute atmosphère suite à l'effet du soleil qui casse des molécules de dioxygène (O2). Un atome d'oxygène seul le fixera alors du du dioxygène. La création de cette molécule se fait à une altitude comprise entre 15 et 50 km, avec un pic à 30-35 km. C'est la fameuse couche d'ozone. Cette couche est très importante puisqu'elle protège tous les être vivants de radiations, en particulier des ultraviolets. Mais l'ozone est une molécule instable et certains composés chimiques détruisent cette molécule. Contribuant ainsi au trou dans la couche d'ozone. L'absence d'ozone a des conséquences différentes chez les être vivants : dans le règne végétal elle est reconnue responsable de trouble de croissance, alors qu'elle est responsable chez l'homme principalement du cancer de la peau et de dysfonctionnements visuels (ex. la cataracte).

Cliché montrant l'atmosphère vue de l'espace

Les Polluants responsables 

        Aujourd'hui, on parle essentiellement de la pollution due aux gaz à effets de serre, mais les polluants responsable du trou dans la couche d'ozone ont encore des effets et seront encore présents dans l'atmosphère pendant près d'un siècle.
        Les principaux gaz sont : les hexafluorure de soufre (SF6) et les CFC (cholorofluorocarbure). Ils ont été créés entièrement par l'homme. Leur utilisation a amplifié la destruction de molécules d'ozone et bouleversé l'équilibre naturel. On en fera divers usages, les plus connus étant l'utilisation dans les bombes aérosols et dans les réfrigérateurs.
        En plus d'être responsable de la dégradation de l'ozone, ce sont aussi des gaz qui ont un effets sur le réchauffement climatique mais dont on parle moins car on les trouve en concentration moins importantes dans l'atmosphère. Pour exemple, l'hexafluorure de soufre a un potentiel de réchauffement global 22800 fois plus élevé que le CO2 (à concentration égale).

Les conséquences pour la Nouvelle Zélande

        Ici, les risques de cancer de la peau sont en moyenne plus élevés que dans d'autres pays. L'index UV est tel qu'on peut attraper un coup de soleil en moins de 15 minutes. Cet index est plus élevé en été, avec un index UV plus de 40% plus élevé qu'aux latitudes européennes. En effet, l'été dans l'hémisphère sud est le moment où le soleil est le plus proche de la terre. Le fait qu'une grande partie de la population ait la peau claire ne fait malheureusement qu'empirer les chiffres... La nouvelle Zélande possède le record mondial de décès dus au cancer de la peau. Auckland est surnommée la capitale du mélanome avec 5-7% de risque de développer un cancer. Il est donc particulièrement recommandé de se protéger du soleil, surtout en milieu de journée.

    • ASTUCE
      Comment savoir quand une protection est nécessaire?
      Quand l'angle avec lequel les rayons du soleils frappe la terre est supérieur à 45°, vous devez absolument vous protéger. Si cet angle est inférieur à 30° le risque de dommages est minime! Comment le savoir? Il suffit d'observer votre ombre!
      • Si elle est plus courte que votre taille, le soleil est haut (angle >45°) Protégez vous!  le soleil est haut et l'angle 
      • Si votre ombre est au moins deux fois plus longue que votre taille, le soleil est bas, l'angle inférieur à 30°. Le risque est minime!

Vers la guérison

        Pour remédier au trou grandissant dans la couche d'ozone, les pays ont ratifié ce qu'on appelle le protocole de Montréal. Il a été signé en 1987 et 191 pays l'ont ratifié. Ce protocole interdit l'utilisation et l'importation de près de 100 polluants qui appauvrissent la couche d'ozone.
        En 2016, Paul A. Newman de la NASA a annoncé des résultats très encourageant sur le recouvrement global de la couche d'ozone. Ce trou estimé à 91 millions de m² en 1991 s'est considérablement réduits ces dernières années. En septembre 2017, il n'occupait plus que 19 millions de m². Ce qui représente tout de même 2,5 fois le territoire des États-Unis. De façon ironique, c'est le réchauffement de l'atmosphère qui accélère la reconstruction de la couche d'ozone...
        La reconstruction progressive de la couche d'ozone est une conséquence de l’interdiction remontant aux années 80 des produits chimiques responsable de sa dégradation. Selon les experts de la NASA le trou devrait être rebouché pour 2050. Reste à espérer que l'augmentation de la concentration en dichlorométhane (qui a doublé dans les 10 dernières années ) ne ralentisse pas le processus.

       

Vue de la couche d'Ozone en début d'année 2018.

        La reformation de la couche d'ozone est la preuve que les actions prises par l'homme pour interdire certains produits chimiques ont un effet lent mais certains pour la protection de la vie à l'échelle planétaire! A méditer quand on pense aux gaz à effets de serre pour lesquels nous avons un mal fou à trouver un accord mondial!

Sources :
https://teara.govt.nz/en/atmosphere
https://unep.ch/ozone/Publications/MP_Brief%20primer-F.pdf 
http://www.sciencealert.com/earth-ozone-hole-smallest-since-1988 
https://www.nasa.gov/ozone/ 

vendredi 12 janvier 2018

Protéger les "kauris"

La beauté des forêts Néo-Zélandaise est en danger.


        Lors de mon arrivée en Nouvelle Zélande, et avant de partir vers l'île du Sud, que j'étais si impatiente d'explorer, j'ai passé une semaine dans une petite ville non loin d'Auckland. J'y ai vécu avec Viktor et Rochelle. Ces deux purs Kiwis, entendez par là Néo-Zélandais, partagent une collocation avec d'autres jeunes travaillant ou étudiant à Auckland! Chez eux, ils ont décidé d'accueillir les étrangers membres du réseau couchsurfing (dont je fais partie) pour les introduire dans la vie Néo-Zélandaise. Il n'est pas de meilleure façon selon moi pour se sentir bien dans un pays que d'être accueillie par des locaux absolument adorables!

        Et comme je suis venue dans ce beau pays par envie de découvrir et par passion de la nature, forcément je me suis jointe à eux dès qu'une sortie se présentait. Lors de notre première sortie Viktor m'a parlé des kauris. Ces arbres endémiques de la Nouvelle-Zélande sont actuellement touchée par une épidémie qui les fait mourir et risque de faire disparaître l'espèce.

Sentier de marche à Titirangi, Banlieue d'Auckland, île Nord


Le kauri, plus qu'un symbole, une espèce emblématique

        J'ai entendu parlé pour la première fois des kauris sur les routes de Titirangi. Même s'ils sont bien moins courant qu'autrefois à cause de l'exploitation intensive du bois, ils sont représentés fréquemment dans les forêts du Northland. Cependant les forêts ancestrales sont aujourd'hui cantonnées à 7,5 Ha. Ici, on les trouve un peu partout à flanc de colline. Immenses et impressionnants!
        Les kauris (Agathis Australis) font partie des plus anciennes variétés d'arbres existant sur terre. L'apparition de ce groupe est estimée à 20 millions d'années. Avec les conifères, les araucarias et les ginkgos, ils forment le groupe des gymnospermes. Ils détiennent le record de longévité en vivant plus de 1000 ans (jusqu'à plus de 2000 ans). Ils atteignent une hauteur de 50m pour une envergure d'environ 15m et un tronc d'un diamètre de 2m. Faisant d'eux les arbres non pas les plus hauts mais les plus larges de NZ. Le plus large actuellement recensé a un tronc de 4,6m et s'appelle "Tane Mahuta".
       Le kauri peut se trouver dans différents écosystèmes : des bois ou des forêt. Il dépassera toujours les autres arbres, permettant à plusieurs niveau de végétation de se développer en dessous. On retrouvera donc des arbres plus petits (ex. le tōtara) et des végétaux bas (ex. la fougères). De plus, le kauri abrite souvent des épiphytes comme les orchidées. Pour s'épanouir, il aura besoin d'un sol peu fertile mais de beaucoup de lumière. Il peut donc difficilement se développer sous des canopées denses mais il recolonisera rapidement un milieu détruit par un incendie.



        Pour les Maoris, le kauri est un trésor, un élément indispensable leur permettant de se connecter à un monde spirituel. Cette force spirituelle s'explique par la mythologie. Au commencement, le père ciel et la mère nature furent créés du néant. De leur union naquit des enfants, prisonniers du noir de leur embrassade. L'enfant le plus fort sépara ses parents, apportant ainsi la lumière sur terre et permettant aux autres de s'épanouir. Les kauris seraient les jambes de ce géant ayant permis à la forêt de prospérer sur terre. Pour leur rendre hommage, les Maoris baptisèrent dès le début les plus grand kauris et les utiliseront pour de multiples usages traditionnels. Il sera utilisé par les colons européens car c'est un bois très résistant à l'eau.
       Cette force spirituelle fait de cet arbre non seulement un élément important sur un plan écologique mais aussi sur un plan culturel. Les forêt de kauris sont un refuge pour les espèces menacées. Leur disparition mènerait probablement à la disparitions d'autres espèces.


La maladie 

      La menace qui pèse sur les Kauri s'appelle "Kauri Dieback disease" et cause leur dépérissement. C'est une maladie cryptogamique. Entendez par là que ce sont des champignons qui en sont responsables. Le pathogène s'appelle Phytophthora agathidicida. Il fait partie du même groupe que le mildiou de la pomme de terre. Dans le cas du Kauri, la maladie est incurable et mortelle. Elle n'a été identifiée en Nouvelle-Eélande qu'au début des années 2000.

    • Mode de transmission :
        •  Dans le sol, le pathogène se trouve à l'état d'oospore. Il germera ensuite pour former un sporange qui produira les zoospores. Les Zoospores sont libérés après une pluie et nagent jusqu'au racines du kauri auxquelles elles s'attachent. Sera ensuite produit du mycélium qui se propage dans le système racinaire, infecte les tissus et empêche progressivement le transport de la sève. C'est ce qui causera lentement la mort de l'arbre. La zone infectée continuera à produire des sporanges pour infecter les kauris présent à proximité de l'arbre infecté.
Les kauris possèdent un système racinaire jusqu'à trois fois plus important en superficie que leur branchage. Ceci facilite la transmission du pathogène d'un arbre à un autre rendant l'endiguement de la propagation compliqué.


Les mesures mises en place 

        Les deux vecteurs principaux de propagation sont : la faune sauvage et les promeneurs. Pour protéger cette espèce emblématique, le district d'Auckland a donc mis en place une signalétique et des mesures de prévention. La mesure la plus efficace étant d'éviter de passer par ces chemins de marche et d'emprunter les routes. D'ailleurs, Viktor m'a expliqué que la communauté Maori avait tenté de faire fermer tous les chemin mais ceci est difficile à mettre en place. Alors, pour limiter la propagation, qui ne peut pas vraiment être endiguée, des règles d'hygiène sont à appliquer de façon systématique et quelques chemins ont été interdits d'accès. A l'entrée de chaque chemin ou sentier, on trouve un bac avec un spray désinfectant à vaporiser sur ses semelles et à certains endroit des brosses spécifiques pour nettoyer complètement les semelles. Il faudra toujours commencer par nettoyer ses chaussures pour enlever toute la terre présente sur les semelles avant de vaporiser le désinfectant pour maximiser son effet.


      Les chemins fermés sont généralement ceux peuplés uniquement par des arbres sains ce qui permet d'éviter l'arrivée de la maladie dans ces zones. Le programme comporte également un volet scientifique de recherche sur ce champignon et un volet d'éducation à l'environnement pour transmettre les informations et optimiser les chances de réussite du programme de protection.


       En bref, amis promeneurs, si vous arpentez les chemins du nord de la Nouvelle-Zélande n'oubliez pas de nettoyer vos chaussures! La nature vous remercie!


Approfondissez vos recherches et apprenez en plus sur ces arbres et sur cette pathologie en cliquant sur les liens suivant :
https://www.kauridieback.co.nz/
http://www.doc.govt.nz/nature/native-plants/kauri/
http://www.conifers.org/ar/Agathis.php
http://forestphytophthoras.org/species/agathidicida/disease
Liste des chemins fermés :
https://www.aucklandcouncil.govt.nz/environment/plants-animals/pests-weeds/Pages/protect-our-kauri-trees.aspx

mercredi 10 janvier 2018

Christchurch, Canterbury, New Zealand


        Christchurch c'est la deuxième ville de l'île du Sud que je découvre! C'est la deuxième ville du pays en terme d'habitants et la plus grande de L'île Sud! La porte vers des découvertes, des randos et des activités en tout genre.


Une ville en reconstruction

        Quand on voit les photos d'archives et quelques uns des bâtiments restant en centre ville, on comprend vite pourquoi le nom choisi à l'origine a été celui de Canterbury. Les monuments Gothiques étaient foison en centre ville. Malheureusement, en 2010 et 2011, Christchurch a été partiellement détruite par deux tremblements de terre. Celui de 2010 fut le plus important avec une magnitude de 7.1, celui de février 2011 fut meurtrier avec 185 personnes qui perdront la vie et des milliers de blessés. Il détruira aussi plus de bâtiments. La ville souffrira un long moment des conséquences, pour preuve : un Cordon de sécurité de la police bloquera une partie du centre ville jusqu'en 2013.
Pour poursuivre votre découverte : https://nzhistory.govt.nz/keyword/christchurch
        La ville renait peu à peu de ses cendres. En centre ville, on trouve encore de très nombreux chantiers et des panneaux annonçant la reconstruction des bâtiments disparus. Certains bâtiments comme le Art Center ont déjà été entièrement rénovés et sont grand ouvert au public, d'autres sont toujours partiellement en ruines comme la cathédrale gothique. A moitié effondrée, elle a été remplacée par la "Transition Cathedral" une cathédrale en carton! Cette Cathédrale de transition a été pensée par l'architecte Japonais Shigeru Ban.



 La cathédrale gothique en partie détruite suite au tremblement de terre de février 2011

 L'Art Center, qui fait parti des anciens bâtiments de l'université de Canterbury, accueille aujourd'hui le i-site de Christchurch

        Malgré l'omniprésence des chantiers et des consolidations visibles un peu partout, c'est une ville à l'atmosphère charmante et paisible! Je m'y sens terriblement bien et je pense que tout ceux qui aiment prendre leur temps et s'arrêter sur les détails d'une ville peuvent en faire autant!

Le paradis des fans de street Art. 

        Arpenter les rues de Christchurch centre, c'est l'assurance de découvrir des œuvres d'art un peu partout! Les nombreux chantiers, les palissades et les espaces vides laissés par le tremblement de terre ont ouvert la porte aux artistes (Bien que j'ignore pas à quoi ressemblaient les rues avant le tremblement de terre). Et est-il possible de trouver une plus belle façon pour faire émerger une ville de ses cendres que par l'art? Je ne pense pas! On aime ou on aime pas, mais en tout cas on peut tous trouver notre bonheur parmi les propositions faites en rue!
Pour poursuivre votre découverte : https://www.newzealand.com/us/article/startchch-christchurch-street-art/ 

Une des œuvres de Street Art présente dans l'est de la ville

         Et en se baladant dans les rues, on peut aussi découvrir l'exposition d'Art contemporain qui propose un circuit avec une dizaine d’arrêts passant par le parc et par le i-site (office de tourisme).


Le T-Rex, une des oeuvres du parcours d'Art en ville

         Et pour ceux qui voudraient se faire un musée la Art Gallery Te Puna o Waiwhetu sera idéale pour les passionnés d'art moderne et contemporain. Quelques salles plus rares reprennent également des collections classiques. Avec un fond de plus de 16000 œuvres, le musée change régulièrement ses collections temporaires pour ne lasser personne Pensez d'abord à passer par le vestiaire où on gardera votre sac à dos gratuitement puisqu'ils sont interdits dans le musée.
Lien utile : https://christchurchartgallery.org.nz

Le jardin Botanique

        Un espace immense en centre ville, paisible et beau! Probablement le plus bel endroit pour errer! De nombreuses essences d'arbres, de fougères et de fleurs sont regroupés. On y trouve également un centre d'interprétation et une serre tropicale avec des collections d'orchidées et de cactées assez impressionnantes! Avec des collections réactualisées à chaque saison pour le plaisir des personnes qui la fréquentent régulièrement. Dans les canaux du jardin, on pourra faire une balade en gondole, comme à Venise, ou louer un kayak pour profiter à son rythme. Les berges de la rivière offrent quant à elle une charmante balade que l'on peut parcourir pour regagner l'hyper-centre en passant sous le "Rememberance Bridge" dédié aux soldats morts au combat.

Un des arbres magistraux présent dans le Jardin botanique de Christchurch

Le Canterbury Museum

        C'est aux portes de ce jardin que se trouve le Canterbury Museum où les passionnés d'histoire, les fans de faune, flore et géologie et les personnes curieuses de découvrir la culture Maori pourront se régaler. A l'image de leurs cousins Britanniques, les musées nationaux en Nouvelle Zélande sont souvent gratuits! Il ne faut donc pas hésiter. On y trouve des collections impressionnantes. A commencer par une collection d'objets traditionnels Maoris : nattes, vêtements, armes, bijoux, amulettes et instruments de musiques sont largement représentés. On y trouve aussi une salle très intéressante où on peut découvrir les Moas, cousins des autruches, disparus il y a 150 ans. Les collections reprennent également une salle sur l'histoire de la première guerre mondiale détaillant toutes les étapes vécues par les soldats NZ parcourant le monde vers les champs de bataille et regroupant énormément d'effets personnels. Pour les personnes intriguées par l’antarctique, il y a également un intérêt à visiter ce musée : au premier étage, on trouve une salle avec des objets utilisés pour ce que j'appelle "la conquête du pôle sud"! Énormément de découvertes très intéressantes et bien documentées si on prends le temps de s'intéresser aux cartels.
Poursuivre la découverte : https://www.canterburymuseum.com/

Une des œuvres : décoration, fronton d'une maison Maori, Canterbury Museum

Une belle ville où il faut prendre le temps d'être curieux!